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Papa marin, ce que ton enfant peut ressentir quand tu pars en mer… et comment l’aider à le vivre autrement

  • Photo du rédacteur: Marion Monnier
    Marion Monnier
  • 9 oct.
  • 3 min de lecture

Naviguer, c’est ton métier. Mais préserver ta vie de famille ?

C’est un défi au long cours.

Cet article est pour toi, si tu sens qu’il est temps de faire autrement — pour ne pas user la connexion avec tes enfants à petit feu.


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Vivre entre deux mondes


Cela fait maintenant 9 ans que nous vivons cette vie atypique : celle de la rotation du marin, entre les mois embarqués en mer… et les mois en famille sur notre voilier.


Au début, on improvise. On pense bien faire. On avance à tâtons, entre:

  • les emplois du temps qui changent,

  • les au revoir trop rapides,

  • les retrouvailles trop chargées.


Mais parfois, sans le vouloir, on crée de la distance, on déclenche des blessures:

  • Pas par manque d’amour.

  • Pas par négligence.

  • Mais parce que cette vie ne s’apprend nulle part.


Aujourd’hui, je te partage les 3 erreurs que nous avons faites au début — et que je retrouve encore souvent chez les familles de marins.



Erreur n°1 : Annoncer les départs au dernier moment


Je me souviens de cette fois où on a annoncé à notre fille au dernier moment : « Papa part demain… » Elle avait environ 2 ans.

Ce week-end-là, nous avions des amis à la maison, puis le lundi matin, son papa est parti avant même qu’elle ne se réveille.


✨ Résultat : au réveil, plus personne. Les copains étaient partis. Et papa aussi. Un vide brutal. Une transition trop soudaine pour son cœur d’enfant.


Ce que nous avons mis en place ensuite: le rituel des « dodos »

  • À J-7, on commence à annoncer : « Dans 7 dodos, papa repart en mer »

  • Chaque soir, on compte : 6 dodos, 5 dodos, etc.

  • Idem pour le retour : « Dans 7 dodos, papa revient peut-être »


Cela donne à l’enfant un repère temporel rassurant.

“Et papa revient toujours!”

Il est essentiel de rappeler cette vérité simple. Car l’enfant peut être traversé par une blessure d’abandon (cf. Lise Bourbeau – Les 5 blessures de l'âme).

Non parce qu’il ne comprend pas intellectuellement le métier de marin, mais parce qu’il ressent la perte, la coupure.



Erreur 2: Organiser toute la vie familiale autour des embarquements


Au départ, on avait cette logique : « Papa rentre le 12, alors on fêtera l’anniversaire ce jour-là.»

Mais souvent, il y a du retard. Un report. Un imprévu. Et tout est décalé.


⚠️ Ce que cela crée ?

  • De la frustration, de la tristesse, voire de la colère.

  • On peut même entrer dans une blessure d’injustice : « Ce n’est pas juste, il n’est jamais là aux bons moments »

  • Et à force, les enfants, et/ou le parent à terre, peuvent même en vouloir au marin.


Ce qui change tout? Adopter une logique simple :

“On vit à terre comme une famille monoparentale.”


Cela veut dire :

  • Ne pas compter sur le retour du marin pour organiser l’agenda.

  • Si papa/maman est là pour l’anniversaire, c’est super.

  • Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave.

  • Car son métier fait partie de la vie.

  • Il/elle est toujours présent(e) par la pensée, par le lien d’amour.


Erreur 3. Ne pas faire vivre le parent absent au quotidien


Quand le parent est en mer, on peut être tenté de ne pas trop en parler, pour éviter la peine. Mais cela peut avoir l’effet inverse : être perçu comme un « oubli ».


Ce qu’on a mis en place chez nous :

  • Le visage de papa est présent sur notre tableau de visualisation ≈ notre petit autel dans le carré du bateau.

  • On parle de lui chaque jour :

« Papa adorerait ce paysage ! On lui enverra une photo ? »
  • On s’appelle quand c’est possible (WhatsApp)

  • Et surtout : on parle de lui avec amour, admiration, bienveillance

Cela renforce le lien. Cela nourrit la sécurité affective.


En résumé : Ce qui fait vraiment la différence


  • Anticiper les départs avec des rituels rassurants

  • Créer une vie à terre autonome et flexible

  • Nourrir la présence du parent, même à distance


Et si tu changeais de cap, maintenant ?

  • Tu veux créer un changement positif, joyeux et durable dans ta relation avec ton/ta conjoint(e) et tes enfants ?

  • Tu ressens l’appel d’être accompagné par quelqu’un qui comprend, a traversé et peut t’aider ?


Je t’offre un appel de connexion de 30 min, en toute confidentialité, sans engagement.


👉 Découvre mes accompagnements ici: https://www.marion-monnier.com/fr


Tu peux aussi partager cet article !

À un collègue. À un ami. À ton conjoint ou ta conjointe.

Parce que plus on se parle de ce qu’on vit, plus on répare les liens invisibles.


Si ce sujet te parle, je t’invite aussi à lire cet article complémentaire :


Au plaisir d'échanger .


Marion


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